Le dimanche 8 septembre, le Club France accueillait quatre invités de marque pour dresser le bilan des Jeux Paralympiques : la présidente du Comité Paralympique et Sportif Français, Marie-Amélie Le Fur, la Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, le chef de mission de la délégation française Michaël Jeremiasz et le manager général à la haute performance de l’ANS, Claude Onesta.
C’est un jour très spécial à La Grande Halle de la Villette, le dernier d’une aventure qui aura fait rêver la France. Le 27 juillet, le Club France ouvrait ses portes pour la première fois… ce dimanche 8 septembre, il les referme définitivement. Un moment particulier, non dénué d’émotions, pour revenir sur les Jeux Paralympiques, avec Marie-Amélie Le Fur, Amélie Oudéa-Castéra, Claude Onesta et Michaël Jeremiasz.
Une ferveur extraordinaire
La première à prendre la parole est Marie-Amélie Le Fur. La présidente du CPSF a d’abord tenu à remercier toutes les personnes impliquées dans cette quinzaine paralympique : “C’est ensemble que nous avons créé la réussite de ces Jeux.” La triple championne paralympique est ensuite revenue sur l’élément fondamental de cette Paralympiade : la réussite populaire. “La ferveur a été extraordinaire, ce fut une communion entre le public français et les athlètes, internationaux et tricolores.”
Avec “2.4 millions de billets vendus”, les supporters ont répondu présents : “Les représentants de l’IPC (Comité International Paralympique) sont venus me voir pour me dire que ces Jeux Paralympiques de Paris 2024 vont devenir la référence” s’est-elle félicitée. Une réussite également liée au Club France, “qui a offert des moments extraordinaires”, avec plus de 200 000 personnes qui sont venues vivre les Jeux pendant cette période paralympique.
De la 16ᵉ à la 8ᵉ place
Les ambitions affichées avant les Jeux étaient claires, il y avait trois volets, renommée le “triptyque de l’ambition” : la réussite populaire, la réussite sportive et l’organisation. À l’instar des Jeux Olympiques, la quinzaine a été un succès sur tous les points : “Je pense qu’on peut être fiers de nous” affirme Claude Onesta, manager général à la haute performance de l’ANS.
En effet, avec 75 médailles dont 19 en or et une huitième place au classement des nations, l’équipe de France est “exactement dans l’objectif qu’elle s’était fixée” salue Amélie Oudéa-Castéra, Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. “À Barcelone, en 1992, l’équipe de France paralympique avait terminé quatrième, avec plus de 100 médailles. À Londres, en 2012, nous avions rétrogradé à la 16ᵉ place, puis 14ᵉ à Tokyo (…) Avec ce top 8, nous entrons dans une nouvelle ère.”
La Ministre relève tout de même des points d’amélioration, la conversion à l’or. Comme aux Jeux Olympiques, la France n’a pas été assez efficace : “Quand on regarde les Néerlandais, ils ont 26 médailles d’or sur 55, soit un taux de 47 %, nous sommes entre 25 et 26, c’est trop peu” regrette-t-elle.
Un immense travail réalisé
Du côté de Claude Onesta, manager général à la haute performance de l’ANS, il faut “être fier du travail accompli”. L’ancien coach du handball français a salué tous les progrès réalisés ces dernières années : “Quand on a commencé à préparer ces Jeux, on a découvert des sportifs laissés à l’abandon, livrés à eux-mêmes (…) il y avait trois millions d’euros investis dans la haute-performance pour les para athlètes, on est passé à 12, on a quadruplé les moyens.”
Pour Michaël Jeremiasz, chef de mission de la délégation française, ces Jeux sont allés “au-delà de nos espérances”. “Une quinzaine de folie”, dans laquelle le champion paralympique de tennis fauteuil s’est “laissé embarquer” : “Je n’avais jamais lâché prise comme ça.” Selon lui, le plus important lors de ces Jeux Paralympiques, “c’était de démocratiser l’accès à la pratique du sport”, un pari réussi, même s’il faudra continuer les efforts pour “rendre accessible la pratique du sport pour tous”.
Avec émotion, Michaël Jeremiasz a confié que ces Jeux ont été, “sans aucun doute, les plus grands Jeux Paralympiques de l’histoire.” “J’ai vécu les plus beaux jours de ma vie de sportif” raconte-t-il, “c’est une réussite collective, si on avait juste enlevé un d’entre nous, volontaires, bénévoles… ça ne serait pas arrivé.”
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Source : https://france-paralympique.fr