Rôle de l’activité physique dans le sevrage tabagique

Les vertus de la pratique d’une activité physique et/ou sportive régulière sur la lutte contre les addictions sont en 2021, largement relayées dans les études scientifiques et commencent à l’être sur les réseaux de communication.

En effet, beaucoup de personnes en addictologie comptent dans leur parcours de soin, une pratique d’activité physique régulière. L’idée derrière cela ? Elle se découpe en deux manières : des bienfaits psychologiques et des bienfaits physiques.

Dans le cadre du Mois sans tabac, voici quelques lignes qui mettent en corrélation ces apports de la pratique d’activité physique.

Des bienfaits psychologiques

L’addiction, et notamment dans le cadre du tabagisme, est souvent dû à un état de stress ou d’anxiété nécessitant à la personne de choisir le levier du tabac pour apporter une solution de décompression immédiate. Le principe même de l’addiction à la cigarette et qui peut engendrer ce surplus de stress, est le fait que l’individu associe la prise de nicotine à un soulagement, un état de bien-être. Donc tant qu’il n’aura pas assouvi cette envie, il l’a gardera en tête et cela prendra de plus en plus d’ampleur. Nous retrouvons ce mode de fonctionnement chez toutes les personnes présentant une addiction.

C’est pourquoi l’activité physique, en la pratiquant de façon régulière, peut entrainer une substitution complémentaire à la cigarette, car elle va retarder la prise de cigarette, et parfois, la compenser.

Des bienfaits physiques

D’un point de vue scientifique, la pratique d’une activité physique et/ou sportive régulière va libérer une hormone : l’endorphine, dite l’hormone du plaisir ou du bien-être et permettre à l’individu de lutter naturellement contre les situations de mise en difficultés psychologiques citées précédemment.

La cigarette réduisant la production d’endorphine, le rôle de l’activité physique est toute trouvée.

D’accord mais quelles activités privilégiées et à quel rythme ?

Avant de partir dans les détails d’une programmation type, il convient de rappeler que le lien entre les professionnels de santé et l’enseignant en activité physique adaptée (ou coach sportif) est primordial pour aider la personne à se rendre acteur de sa sobriété.

En le rendant acteur et en lui donnant la compréhension des actes et des enjeux, la personne dépendante sera plus armée pour lutter contre les situations qui peuvent le mettre en difficulté.

Quelles activités sont donc privilégiées : les activités d’endurance, car elles représentent les activités qui produisent le plus d’endorphines. Nous pouvons donc choisir d’orienter vers des activités d’endurance et de cardio telles que : la course à pied, le vélo, la natation, la marche ; les activités en salle telles que le Step, le rameur. Malgré cela, il est nécessaire de préciser que l’intensité dans la pratique est importante également. Si nous prenons la course, il apparait nécessaire de maintenir une intensité d’effort comprise entre 50% et 70% de sa fréquence cardiaque pour une durée de 30mn environ.

Nous pouvons également ajouter à la liste des activités sportives en fractionnées comme le football, le rugby, etc. qui présentent tout autant de bienfaits.

La pratique d’activité physique de manière régulière représente des avantages tant psychologiques que physiques pour la personne qui fait le choix d’arrêter ou de limiter sa consommation de tabac. Il ne reste qu’à se lancer.

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